À 20 ans, mes influences musicales, ma fascination pour Hunter Thompson et ma Licence en Lettres Modernes Appliquées (Paris IV) me transmettent un goût pour l’écriture et une passion pour raconter des histoires. Je rêve de devenir journaliste. 

 

Alors avec un ami d’enfance, nous lançons Twofeetunder, un site narrant l’évolution du Hip-Hop underground, la partie submergée de l’Iceberg. Il sera la forme, je serai le fond.

 

Nous lançons notre projet avec l’idée de conquérir la scène. Pendant 4 années, nous allons écumer les petites et grandes salles, les festivals et les concerts qui nous permettent d’interviewer des figures importantes de la scène indépendante. La Scred Connexion, Naps, Demi Portion et beaucoup d’autres artistes passent derrière le micro que j’ai acheté en faisant du baby-sitting. 

Cela me permet de définir mon style et d’expérimenter plusieurs formats : audio, vidéo, photo, radio. Le succès d’estime est présent, mais nous sommes encore bien trop inexpérimentés pour espérer le succès commercial. 

 

Bien que j’ai besoin de la passion comme moteur pour travailler, je refuse d’accepter que notre labeur ne nous offre pas une stabilité financière, voire plus. Je quitte mon école de journalisme qui ne correspond plus à mes ambitions et entame alors un 

Master Entrepreneuriat et Marketing Digital au Campus Fonderie de l’Image, à Bagnolet. 

 

Il faut voir plus grand. Toujours avec le même binôme, un chantier bien plus ambitieux commence : celui de faire de notre application de rencontre le projet d’une vie. La première année sera une vraie réussite. Un soir de Novembre, nous prenons une voiture et partons en direction de Rennes où Google organise un Startup Weekend, avec l’intention d’y pitcher Lovel. 

Le concept est simple : débloquer la messagerie en réalisant des défis basés sur vos centres d’intérêts communs. Un exemple ? Donne-moi tes 3 livres préférés (Lorenzaccio, Le Horla, La Perle personnellement). 

 

Lovel gagne. Deux mois d’incubation à Rennes que nous offrons à un des participants nous ayant accompagné durant cet intense week-end.  

 

Peu après, Lovel fait partie des dix sélectionnés pour la première promotion du Fighters Program de Station F. Un nouveau monde fait de promesses s’ouvre à nous. Pendant un an, je vais m’atteler à trouver les fonds afin de financer ce projet. Entre prêts et subventions, je récolte 50.000€, qui me permettront également de donner un cours aux élèves de mon ancien Master : “Comment passer de 0 à 50.000€ en un an”. 

 

Je continue de m’investir en mettant en place tous les processus marketing. En débutant par notre vision et nos valeurs communes, j’ai mis sur pied une plateforme de marque à partir de laquelle a découlé toute notre stratégie de communication. J’ai pris un vrai plaisir à effectuer ce travail après une première année à jongler avec mon alternance, les chiffres et l’administratif des banques. Tout notre petit monde parle de Lovel, tout le monde l’attend, tout le monde nous aime…

 

La suite sera plus rude, entre les difficultés de développement et la précarité de nos situations personnelles, Lovel ne sort jamais.

 

Et la lumière s’éteint brusquement.

 

J’ai alors 30 ans et je suis préparateur de commande à Leroy Merlin. Bien loin de mes ambitions démesurées. 

 

Et je me demande quelle est la suite.

 

Je rebondis en devenant Social Media Manager de l’équipe de France de Football en tant que freelance.

Car oui, ma première passion, mes premiers écrits et expériences professionnelles ont un point commun : le football. Il y avait une intro sympa à faire par rapport à ce passage de ma vie, mais l’idée n’est pas de tout vous raconter non plus. 

 

Cette opportunité exceptionnelle m’a ouvert de nombreuses portes. Rédaction SEO, community management, ghostwriting et copywriting, l’écriture est désormais au centre de mon activité, exactement comme je le désirais étant jeune. 

 

Après cette décennie intense dans la jungle parisienne condensée en quelques paragraphes, j’ai mérité une vie simple et libre dans les montagnes du sud de l’Italie, à deux pas de la plage. En attendant d’écrire une nouvelle page. 

 

Merci de l’attention que vous avez porté à mon histoire.